L’écriture exposée / Ondulations présentée par Alexandre Caldara

Exposition : L’écriture exposée / Ondulations

Artistes : Manuel Alves, Caroline Bourrit, Jean-Luc Cramatte, Aldo Caldara, Tan Chen et Orélie Fuchs, Renaud Loda, Olivier Mosset,Jean-Marie Reynier et Jean-Bernard Vuillème.

À l'occasion de la sortie des deux premiers ouvrages de la Pulp Collection – Prose horizontale d'Orélie Fuchs et Les Joies des petites catastrophes de Jean-Bernard Vuillème – Alexandre Caldara vous invite à déouvrir l'exposition L'écriture exposée / Ondulations à la Galerie du Griffon.

L’écriture exposée / Ondulations propose une promenade de lettres et explore aussi son absence dans la représentation d’artistes plasticiens. Valse des matériaux, gestes répétitifs, apparition d’une trace, d’un logo déviant, langue inventée, impératif dicté à l’enfant devenu motif d’un rire. Tout cela part de là, des premiers mots appris en balbutiant, que l’on peut ensuite reconstruire, déconstruire, aimer jusqu’à l’écroulement. Voici donc des artistes réunis dans l’esprit d’une chorale libertaire où chacun exprime ce qu’il veut sans oublier l’ancrage nécessaire dans le quartier et le lien viscéral avec des petits livres noirs remplis d’écriture abrasive: la Pulp Collection. En bas de chez moi, à deux pas du Griffon, mon papa fabriquait des pierres tombales, j’entendais son corps les créer, et moi je répondais par des mots qui deviendront la matrice d’autres rêves. Aujourd’hui, je propose une main tendue et un dialogue avec des regards de biais sur le monde qui vacille ou sur une planète imaginaire qui permet de s’échapper qu’importe les néons de Caroline Bourrit et Jean-Marie Reynier, le granit d’Aldo Caldara, les papiers blancs de Tan Chen et Jean-Bernard Vuillème, le bout de bois qui le matérialise d’Orélie Fuchs, les peintures formes de Renaud Loda, Olivier Mosset, Manuel Alves, l’instant photographique de Jean-Luc Cramatte.

«On n’y voit rien» écrit lumineusement l’historien de l’art Daniel Arasse pour parler de sa compréhension de la peinture. Précisément regardons ensemble ce qui nous semble voilé, pas accessible tout de suite, la quête littéraire personnelle dans un ouvrage que l’on peut emporter sous le bras, son expression plastique sous toutes les formes.

Soyons Pulp. Odulons ensemble. 

                                                                                                                                       Alexandre Caldara