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Poïétique 02.07.-20.09.2020


Vernissage Jeudi 02 juillet 2020 de 18h à 20h


SIR GÜDEL

IVAN LIOVIK EBEL

PHILIPPE PEROTTI

RETO DURIET

ANTHONY BANNWART


Poïétique

02.07. - 13.09.2020




La Galerie du Griffon consacre une exposition autour de cinq artistes suisses : Sir Güdel, Ivan Liovik Ebel, Philippe Perotti, Reto Duriet et Anthony Bannwart.


À travers la notion de poïétique, dans l’acte même de la création, nous vous convions à une exposition expérimentale pour vivre vos émotions et à reconsidérer, au-delà du visible, votre rapport au réel. Chaque œuvre sélectionnée permet de porter une nouvelle attention au monde environnant et à reconsidérer notre perception du temps.




« L’épreuve du confinement aura d’ailleurs fait émerger la nécessité d’une approche poïétique de la vie et du savoir, dans un contexte où le réel ne pouvait plus être résumé par la réalité quantifiable et statistique. En effet, la perception et le ressenti du temps de tout en chacun a cessé de correspondre à un temps chronologique et linéaire, pour se disloquer, pour varier, et ce, de manière parfois sinusoïdale. En d’autres termes, le cantonnement aura fait basculer le monde entier du règne de Χρόνος (Chronos), vers le royaume de καιρός (Kairos), le dieu chauve qui ne peut être saisi qu’au moment opportun, régi par les lois de Proust : « Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique ; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l’habitude le remplit. » « Alors qu’ils n’ont rien en commun, mais que tout les rapproche, savants dans leurs recherches, Philippe Perotti, Sir Güdel, Anthony Bannwart, Reto Durriet et Ivan Liovik Ebel ont renoncé à rechercher Le Savoir. À cette quête idéologique et conformiste, ils ont préféré les chemins non balisés et tortueux de la connaissance, en explorant la beauté, l’inspiration et l’émotion dans ce qui parait a priori insignifiant au plus grand nombre, et ce, en utilisant la raison sensible, ou ce que certains ont appelé l’intuition. En cela, à contre-courant avec un esprit du temps dominé par un Positivisme à son paroxysme, leurs approches, plus empiriques, à tâtonnement, ne sont pas sans rappeler la figure de Marie Madeleine dans les Évangiles : une femme qui aimait toucher avec ses mains le Christ pour le comprendre et qui devint l’unique témoin de sa résurrection. Celle-ci savait qu’il n’y avait aucune vérité satisfaisante possible en dehors du sensuel pour faire corps avec l’espace et le temps, et souhaitait de ce fait partager ce postulat avec le plus grand nombre, comme continuent à le faire Perotti, Güdel, Bannwart, Durriet, et Ebel, cinq artistes, cinq chercheurs, cinq maris, pour une Madeleine. » Extraits du texte d’Alan Marzo, Cinq maris pour une Madeleine (2020), écrit pour le catalogue de l’exposition Poïétique de la Galerie du Griffon


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